Vous n’avez pas cette impression parfois de saturer de toutes ces nouvelles thérapies, ces nouveaux programmes de développement personnel, ces nouveaux livres dont on vous parle et qu’il faut ABSOLUMENT que vous suiviez/lisiez pour être « libéré.e », pour avancer, pour aller mieux, pour être « enfin heureux » ?
Personnellement, aujourd’hui je suis à un stade de saturation où je n’en peux plus de recevoir toujours plus de sollicitations de toutes parts sur les méthodes et les formules miracles. Attention, je ne nie pas tout en bloc! Bien au contraire.
Mais je ressens une « surdose », une course à celui qui sera le plus « spirituel », le plus « avancé ».
(Mais ça veut dire quoi en fait?!?)
Si tu n’as pas lu LA nouvelle Bible du développement personnel, ce n’est paaaas bien !!!
En somme, tu devrais te bourrer le crâne, accumuler des connaissances, des expériences, avec plein de nouveaux concepts ou de nouvelles pratiques.
Mais à quoi ça sert si on ne les applique pas dans sa vie, au quotidien?
À quoi ça sert d’emmagasiner tellement de choses qu’on n’a pas le temps de les intégrer et de les mettre en pratique ?
Je suis perplexe quand je vois que les mêmes personnes qui vous font la leçon en vous récitant les grandes théories et les concepts à la mode et vous recommandent vraiment !! la lecture de ce super livre sur « comment accéder à la paix intérieure » sont celles-là mêmes qui entrent dans une rage et une colère profonde dès qu’une annonce est faite concernant cette crise (par exemple), ou sont tellement focalisées sur leur personne ou sur leurs théories qu’elles en oublient l’altruisme, la bienveillance et l’humanité.
Je suis perplexe quand je vois cette incohérence chez les personnes qui se vantent et qui clament haut et fort qu’ELLES, elles méditent TOUS les jours !!! et qu’elles ne disent pas bonjour aux personnes qu’elles croisent, ne parviennent pas à sourire à quelqu’un dans la rue, ou à être aimable avec le vendeur dans le magasin.
Ou ces thérapeutes qui prennent cette figure d’autorité, affichent fièrement leur « supériorité » et n’appliquent pas la moitié de ce qu’ils prônent.
Je sature de cette surenchère « à qui aura lu le plus de bouquins de développement personnel » ou fait le plus de stages, ou travaillé avec la plus grande figure du moment, et surtout à celui qui arrivera le mieux à s’en vanter ou à en parler.
Je sature de cette soif inétanchable de tout savoir sur tous ces concepts, ces théories spirituelles, ces pratiques de bien-être, de perfection « superficielle », sans vivre notre vie ici sur terre, sans profiter de l’instant, sans s’émerveiller de petites choses.
Bon, j’avais dit que je ne voulais pas être trop expressive dans mes posts…. Mais j’ai aussi accepté que j’étais imparfaite, donc allons-y !
En parlant de cette surenchère, je me remets ÉVIDEMMENT en cause aussi.
Je suis la première à aimer parler de spiritualité, de méditation, de loi d’attraction, de la magie de la vie, de foi, de connexion… Concepts que je n’applique pas toujours à la lettre.
Et parfois je suis tellement convaincue d’un truc que j’aurais envie que tout le monde le teste pour en éprouver les bienfaits.
Mais on est tous différents.
Ce qui est bon pour moi ne l’est pas forcément pour les autres.
Certaines pratiques fonctionneront à merveille chez quelqu’un et pas chez d’autres.
Certains thérapeutes seront très bons pour certains, par pour d’autres.
Certaines thérapies seront adéquates à certains moments, à certaines périodes de notre vie, pas à d’autres.
Le plus important c’est de s’écouter, de sentir ce qui est juste pour nous, et à quel moment.
Les dernières années, j’ai lu beaucoup de livres de développement personnel, de spiritualité.
J’ai fait beaucoup de stages, testé plein de pratiques pour trouver ma voie, savoir ce qui était bon pour moi.
J’ai été voir plein de thérapeutes avec des approches différentes.
J’ai été dans cette « course » au développement personnel. (Et je le suis encore !)
Pour trouver LA solution, LA réponse, LA voie !
Mais trouve-t-on un jour la réponse ?
N’est-ce pas là toute la beauté de la vie ? Un cheminement constant ? (Bon, ok c’est pas gai tous les jours!)
On est en perpétuelle évolution, en perpétuel changement.
Ce dont on est sûr aujourd’hui peut s’écrouler demain.
Même si parfois j’ai l’impression d’avoir trouvé le mini bout du fil qui m’amènerait des réponses, au final, je ne suis sûre de rien.
J’expérimente.
Et ce que j’ai envie d’expérimenter aujourd’hui, c’est un retour à davantage de simplicité.
Ce dont je prends conscience, c’est que je n’ai pas toujours besoin ou envie de suivre de grandes théories pour avancer.
Que les messages les plus « percutants », les plus puissants, je les ai souvent reçus dans les choses, les actes ou les rencontres les plus « simples »…
Parfois, la magie, la transformation se trouve dans un regard croisé, dans un sourire.
Dans toutes mes pérégrinations, j’ai découvert et expérimenté des choses merveilleuses.
Mais j’ai aussi constaté beaucoup d’incohérences dans le monde dit « spirituel ».
Avec le recul, je constate aussi qu’à force de toujours chercher à aller mieux, à vouloir que tout soit rose, parfait, parfois on passe à côté de sa vie.
On s’inflige une pression, une obligation à toujours vouloir tout régler, tout guérir constamment.
Alors oui, à certains moments, il est bon de plonger à l’intérieur de nous, de faire une thérapie, de trouver des solutions.
Mais à d’autres, on a peut-être juste besoin de vivre ce qu’on est en train de vivre.
Se laisser le temps d’intégrer les choses qu’on a lues, qu’on a « débloquées », de les vivre !
Avant de passer à la prochaine étape, à la prochaine thérapie ou au prochain livre.
Et si parfois on avait juste besoin de se foutre la paix et de vivre ?
De se lâcher la grappe.
D’accepter d’être humain avec des émotions pas toujours « agréables ».
De laisser passer la tempête, simplement, sans y résister.
On est sur terre pour expérimenter, expérimenter des émotions, qu’elles soient « positives » ou « négatives » (sont-elles vraiment positives ou négatives…?)
On n’est pas parfaits, on apprend.
Je n’ai pas envie d’être toute lisse, parfaite, sans aucun problème.
Parce que c’est chiant ! Et que c’est impossible !
Je n’ai pas envie de me forcer à « pratiquer » tous les jours, parce que la « pratique », elle se vit aussi dans les actions quotidiennes.
J’ai parfois envie de profiter, de me faire plaisir, de vivre quoi !
Sans m’infliger constamment des obligations de toutes sortes.
On est vivant, donc comme tout « être vivant », on est en mouvement. Perpétuellement.
Il y a des hauts et des bas.
Des cycles.
Des saisons.
Quand je vais bien, parfois, j’ai juste besoin d’aller bien.
Et quand je vais mal, parfois, j’ai juste besoin d’aller mal.
Ressentir.
Vivre le moment, sans commencer à analyser le pourquoi du comment.
Et un jour, quand la tempête est passée, le soleil sort derrière les nuages.
Il n’est jamais parti, il était toujours là.
Parfois, c’est juste en vivant sans chercher plus loin qu’on fait l’expérience la plus riche et la plus complète.
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Et vous, que ressentez-vous ? Dites-moi en commentaire 🙂
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